Qui était John Simon Ritchie aka Sid Vicious ? Un jeune con pathétique... Un sociopathe avéré... Un junkie égaré. Un bassiste raté, un connard mono-neuronal ou une incarnation radicale du Punk au majeur dressé en cette fin de décennie, les seventies aux cheveux longs trempant dans la théière... Cette contre-culture prise à la racine et qui s'est passée du consentement du Roi pour forniquer avec les pires démons que le rock ait jamais connu ? Fornication Upon Consent of King : Never mind the bollocks ! Et d'en remettre une couche d'overdrive Gibsonienne zébrée à la lumière crue des projos des vedettes de la police sur la Tamise. On ne faisait pas de courbettes à la "Babeth" en ces temps farouches...
We like noise / It's our choice / That's what we wanna do !
La reine, on jubilait plutôt de l'apostropher en vers shakespeariens du genre God save the Queen / The fascist regime / She makes you a moron / Potential H-Bomb ! Le faste de l'arrogant Silver Jubilee de sa royale personne avec ses 350 millions d'euros de fortune personnelle (estimation du Sunday Times en 2009) ne faisait qu'envenimer le ressentiment d'une jeunesse nihiliste, issue de la Working Class (Hero-in...), vouée au chômage ou à la galère des jobs pourris payés au lance pigot et se sentant vraiment trop à l'étroit dans cette Angleterre que la baronne Margaret Hilda Thatcher s'apprêtait à saigner... Les bus affichaient des noms comme Boredom où Nowhere et donnaient l'écho aux slogans lapidaires Destroy & No Future d'un groupe à la fois mythique et tragi-comique lors de son récent come-back : The Sex Pistols... Managés par Malcolm McLaren, un businessman rusé, sans scrupules, au faciès de fouine qui fût également manager des New York Dolls - autre formation culte des seventies dans laquelle l'un des guitaristes est un certain John Anthony Genzale Jr aka Johnny Thunders, une des idoles de Sid Vicious - les Sex Pistols vont enquiller les concerts, les "outrages aux bonnes mœurs" et les scandales. Leur réputation désastreuse va bientôt les précéder jusqu'à la fin de leur aventure, après un ultime concert à Frisco, CA. où le chanteur John Lydon aka Johnny Rotten quitte le navire... Mc Laren tient également avec sa compagne Vivienne Westwood, la boutique londonienne SEX située sur Kings Road. Avec elle, il a commercialisé des vêtements et accessoires pas vraiment au goût de toutes & tous à l'instar des T-shirts à croix gammée "fièrement" portés par Sid & Johnny... En fait, ils se foutent surtout de tout ce qui peut se dire d'eux et explorent les mille & une façons de provoquer et se faire des ennemis... Ils ne décevront pas et ramasseront également en retour coups de lame et bourre-pif ! Sid Vicious y laissera sa peau. Né en ce joli mois de mai 1957 à Londres, il casse sa seringue en février 1979 à New York. O.D. C'est de cette courte existence pleine de chaos dont il sera question ici à travers un film : The Filth and the Fury (L'obscénité et la fureur - La véritable histoire des Sex Pistols), réalisé par Julien Temple en 2000. Un album : Sid Sings (que j'intitulerais Requiem pour un junkie) - (1979, LP, Virgin, V2144) et la rediff d'une émission "Sur les docks" du 20 avril 2007 : Un documentaire d’Alain Lewkowicz et Renaud Dalmar - Sid Vicous : punk’s not dead ! Enjoy
THE FILTH & THE FURYLa reine, on jubilait plutôt de l'apostropher en vers shakespeariens du genre God save the Queen / The fascist regime / She makes you a moron / Potential H-Bomb ! Le faste de l'arrogant Silver Jubilee de sa royale personne avec ses 350 millions d'euros de fortune personnelle (estimation du Sunday Times en 2009) ne faisait qu'envenimer le ressentiment d'une jeunesse nihiliste, issue de la Working Class (Hero-in...), vouée au chômage ou à la galère des jobs pourris payés au lance pigot et se sentant vraiment trop à l'étroit dans cette Angleterre que la baronne Margaret Hilda Thatcher s'apprêtait à saigner... Les bus affichaient des noms comme Boredom où Nowhere et donnaient l'écho aux slogans lapidaires Destroy & No Future d'un groupe à la fois mythique et tragi-comique lors de son récent come-back : The Sex Pistols... Managés par Malcolm McLaren, un businessman rusé, sans scrupules, au faciès de fouine qui fût également manager des New York Dolls - autre formation culte des seventies dans laquelle l'un des guitaristes est un certain John Anthony Genzale Jr aka Johnny Thunders, une des idoles de Sid Vicious - les Sex Pistols vont enquiller les concerts, les "outrages aux bonnes mœurs" et les scandales. Leur réputation désastreuse va bientôt les précéder jusqu'à la fin de leur aventure, après un ultime concert à Frisco, CA. où le chanteur John Lydon aka Johnny Rotten quitte le navire... Mc Laren tient également avec sa compagne Vivienne Westwood, la boutique londonienne SEX située sur Kings Road. Avec elle, il a commercialisé des vêtements et accessoires pas vraiment au goût de toutes & tous à l'instar des T-shirts à croix gammée "fièrement" portés par Sid & Johnny... En fait, ils se foutent surtout de tout ce qui peut se dire d'eux et explorent les mille & une façons de provoquer et se faire des ennemis... Ils ne décevront pas et ramasseront également en retour coups de lame et bourre-pif ! Sid Vicious y laissera sa peau. Né en ce joli mois de mai 1957 à Londres, il casse sa seringue en février 1979 à New York. O.D. C'est de cette courte existence pleine de chaos dont il sera question ici à travers un film : The Filth and the Fury (L'obscénité et la fureur - La véritable histoire des Sex Pistols), réalisé par Julien Temple en 2000. Un album : Sid Sings (que j'intitulerais Requiem pour un junkie) - (1979, LP, Virgin, V2144) et la rediff d'une émission "Sur les docks" du 20 avril 2007 : Un documentaire d’Alain Lewkowicz et Renaud Dalmar - Sid Vicous : punk’s not dead ! Enjoy
Au milieu des années 70, alors que la crise économique ravage l'Angleterre, le rock s'enlise dans une attitude glamour déconnectée de la réalité. Mais bientôt, apparaissent les Sex Pistols, qui vont cracher à plein volume la colère refoulée des Anglais. Constitué par deux jeunes prolétaires, Steve Jones et Paul Cook, le groupe a été rejoint par le charismatique chanteur Johnny Rotten, et s'est trouvé un manager en la personne du rusé Malcolm McLaren. Très vite, leur réputation scandaleuse, assise définitivement par une mémorable prestation télévisée, exacerbe la haine et la fascination qu'ils suscitent. Bientôt, Sid Vicious, incarnation parfaite de ce qu'on commence à appeler un punk, devient leur bassiste.
Documentary about the Sex Pistols directed by Julien Temple (2000).
The film tells the story from the viewpoint of the band members themselves.
Cast:
Paul Cook, Steve Jones, John Lydon, Glen Matlock, Sid Vicious, Malcolm McLaren
David Bowie, Alice Cooper,Stewart Copeland, Ronnie Corbett, Bryan Ferry, Stephen Fisher, Alice Fox, Bill Grundy, Eric Hall, Benny Hill, Billy Idol, David Johansen, Jordan, Nick Kent, Shane MacGowan, Freddie Mercury, New York Dolls, Laurence Olivier, Queen Elizabeth II, Roxy Music, Steven Severin, Siouxsie Sioux, Nancy Spungen, Rod Stewart, Sting, Andy Summers, Johnny Thunders, Helen Wellington-Lloyd
SID SINGS
Tracks :
Born to lose (Thunders)
I wanna be your dog (Pop-Asheton)
Take a chance on me (Lure-Nolan)
Stepping stone (Boyce-Hart)
My way (Revaux-François-Anka)
Belsen was a gas (Rotten-Jones-Cook-Vicious)
Something else (Cochran-Sheeley)
Chatterbox (Thunders)
Search and destroy (Pop-Williamson)
Chinese rocks (Ramone-Hell-Thunders-Nolan)
I killed the cat (Revaux-François-Anka)
Musiciens :
Sid Vicious : chant, basse (Born to lose)
Steve Dior : guitare
Arthur Kane : basse
Jerry Nolan : batterie
Steve Jones : guitare (Born to lose, My way)
Paul Cook : batterie (Born to lose)
Claude Engel : guitare (My way)
Sauveur Mallia : basse (My way)
Pierre-Alain Dahan : batterie (My way)
A l’exception de Born to lose enregistré avec les Pistols sans Johnny Rotten le jour de noël 1977 et My way enregistré en studio avec des musiciens français & Steve Jones, la majorité des titres proviennent d’un concert à New York avec ses musiciens Dior, Kane et Nolan.
"Sur les docks" du 20 avril 2007 : Un documentaire d’Alain Lewkowicz et Renaud Dalmar - Sid Vicous : punk’s not dead ! (France Culture)
Un effet d’outre-Manche ! Ça ressemble à l’histoire la plus courte du monde. Celle de Sid Vicious alias John Simon Richie ou John Beverly comme l'appelait sa mère selon ses humeurs, Sid le teigneux, qui s’achève tragiquement le 2 février 1979, moins d’un an après la séparation des Sex Pistols dont il fut le bassiste éphémère. Ephémère comme la vie de cet adolescent tout juste pubère des quartiers déshérités de Shepherds Bush et Finsbury Park, au nord-ouest de Central London, dans l’Angleterre de la fin des années 60. Un Royaume qui s’apprête à voter Thatcher et qui fait semblant d’être uni, dans lequel la crise et la contestation s’installent. Le mouvement punk en sera le canal musical d’expression, Sid Vicious, l’icône.
Une mère toxicomane, un père absent, grenadier à Buckingham Palace, le décor est planté. Tout comme John qui, à huit ans, se retrouve seul, à la rue. Fan de Bowie, de T-Rex et des Ramones, celui qui deviendra l’incarnation du masochisme du junkie, se révèle violent, imprévisible, aphasique et taciturne, destructeur et autodestructeur, provocateur. Il a dix-neuf ans quand son ami John Lyden devient Johnny Rotten, le leader des Sex Pistols, groupe composé de Steve Jones, Paul Cook et Glen Matlock, que Sid Vicious remplacera en 1977. Managé par le déjà célèbre Malcolm Maclaren, héritier des situationnistes, Sid va entamer une course effrénée vers la fin. Parce que « No future for me, no future for you” comme dit la chanson et comme le scande toute une génération qui n’a rien à perdre, même pas la vie. Et que Dieu sauve la reine, God save the Queen !
Le 12 octobre 1978, il est accusé du meurtre de sa liaison du moment, Nancy Spungen, une jeune junkie américaine, retrouvée poignardée dans leur chambre du Chelsea Hôtel à New York. Libéré sous caution dans l’attente de son procès, Sid Vicious continue sa fuite en avant jusqu’à l’overdose. Il n’a que vingt-et-un ans.
Près de trente ans après sa disparition, l’égérie du mouvement punk fait encore couler
beaucoup d’encre et déchaîne les passions : l’adoration ou la haine. Il aurait dit : « Never mind the bollocks ». Et oui, never mind ! Car Vicious, c’est à la fois la fin d’une histoire, celle du punk, et le début d’une autre, celle des années 80. La fin de la création pour certains, le début de l’uniformisation et du formatage pour d’autres. En deux ans à peine, il aura vécu toute sa vie et puis il est mort… enfin presque !
Avec :
Nick Kent, écrivain et ancien bassiste des Sex Pistols ;
Géant Vert, journaliste et critique, biographe des Sex Pistols rock, fondateur des groupes punk Parabellum et LSD ;
Bruno Blum, écrivain et biographe des Sex Pistols, photographe du dernier concert de Sid Vicious et leader en 1977 d’un groupe punk à Londres ;
Pierre Benain, photographe des Sex Pistols ;
Patrick Eudeline, équivalent français de Malcolm Maclaren, le producteur de Sid et des Sex Pistols.
Producteur coordonnateur : Alexandre Héraud
Producteur délégué : Alain Lewkowicz
Réalisation : Renaud Dalmar
Une mère toxicomane, un père absent, grenadier à Buckingham Palace, le décor est planté. Tout comme John qui, à huit ans, se retrouve seul, à la rue. Fan de Bowie, de T-Rex et des Ramones, celui qui deviendra l’incarnation du masochisme du junkie, se révèle violent, imprévisible, aphasique et taciturne, destructeur et autodestructeur, provocateur. Il a dix-neuf ans quand son ami John Lyden devient Johnny Rotten, le leader des Sex Pistols, groupe composé de Steve Jones, Paul Cook et Glen Matlock, que Sid Vicious remplacera en 1977. Managé par le déjà célèbre Malcolm Maclaren, héritier des situationnistes, Sid va entamer une course effrénée vers la fin. Parce que « No future for me, no future for you” comme dit la chanson et comme le scande toute une génération qui n’a rien à perdre, même pas la vie. Et que Dieu sauve la reine, God save the Queen !
Le 12 octobre 1978, il est accusé du meurtre de sa liaison du moment, Nancy Spungen, une jeune junkie américaine, retrouvée poignardée dans leur chambre du Chelsea Hôtel à New York. Libéré sous caution dans l’attente de son procès, Sid Vicious continue sa fuite en avant jusqu’à l’overdose. Il n’a que vingt-et-un ans.
Près de trente ans après sa disparition, l’égérie du mouvement punk fait encore couler
beaucoup d’encre et déchaîne les passions : l’adoration ou la haine. Il aurait dit : « Never mind the bollocks ». Et oui, never mind ! Car Vicious, c’est à la fois la fin d’une histoire, celle du punk, et le début d’une autre, celle des années 80. La fin de la création pour certains, le début de l’uniformisation et du formatage pour d’autres. En deux ans à peine, il aura vécu toute sa vie et puis il est mort… enfin presque !
Avec :
Nick Kent, écrivain et ancien bassiste des Sex Pistols ;
Géant Vert, journaliste et critique, biographe des Sex Pistols rock, fondateur des groupes punk Parabellum et LSD ;
Bruno Blum, écrivain et biographe des Sex Pistols, photographe du dernier concert de Sid Vicious et leader en 1977 d’un groupe punk à Londres ;
Pierre Benain, photographe des Sex Pistols ;
Patrick Eudeline, équivalent français de Malcolm Maclaren, le producteur de Sid et des Sex Pistols.
Producteur coordonnateur : Alexandre Héraud
Producteur délégué : Alain Lewkowicz
Réalisation : Renaud Dalmar
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Pour moi le punk est mort dès que la presse a proclamé Sid icone de la punkitude.
RépondreSupprimerbalayant le positif "Do It Yourself" du début en Punksploitation sleazy.
Mc Laren un arriviste sans scrupule et Vivienne Westwood elle a bien retourné sa veste pouha!!!!!
Tout le contraire de Julien Temple.
Un beau gachi car sid avait vraiment un talent de chanteur .
Par contre coté basse je kiff plus Lemmy Kilmister
"born to lose live to win"
@ Fr@nKeIn$OuNd
RépondreSupprimerLemmy qui a fait quelques dates avec les Damned !
Captain "say wot" ayant décidé de passer à la gratte...
C'est le genre de live qui sent le gros kiff ;-)