22 oct. 2010

Le BLACK BLOC

Les médias s'accordent le plus souvent à les réduire à de simples casseurs au même titre que certaines petites cailleras de banlieue. Tandis que ces derniers se ruent sans distinction vers tout ce qui "brille" et ne font que reproduire une forme de consumérisme plus...directe, les Black Blocks, au contraire, visent tous les symboles du néo-libéralisme (banques, grandes enseignes commerciales, perturbation des meetings du G8, du G20...) et cherchent systématiquement l'affrontement avec les forces de l'ordre, considérées comme les chiens de garde de l'État. Une approche radicale de l'appropriation de la rue qui valide l'argument selon lequel l'attaque est la meilleure des défenses...
Un peu d'Histoire : "Un Black Block (ou bloc noir, en allemand « Schwarzer Block ») est un regroupement éphémère d'individus au cours d'une manifestation, regroupement qui donne souvent lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre.
Les Black Blocs sont des structures informelles et décentralisées, sans appartenances formelles, ni hiérarchies. Ils sont constitués principalement d'activistes des mouvances libertaires : les black blocks ne sont qu'une technique du mouvement autonome pour exprimer des colères variées, mais essentiellement anti-capitalistes, par la lutte armée dans les rues. 
Evolution
Les « blocs noirs » sont issus des « mouvements autonomes » européens, particulièrement du Mouvement autonome allemand des années 1980...

21 oct. 2010

LE PRÉSIDENT DES RICHES

Allez, on va faire dans le sujet ardu, mais "pas si tant", et regarder de plus près les fadaises assénées par un gouverne-ment qui cherche vraiment à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, et là je reste correct ! Les sociologues Michel et Monique Pinçon-Charlot ont "commis" un essai Le président des riches sorti en septembre dernier et dans lequel ils analysent clairement les connivences souterraines qui unissent pouvoir politique et puissances de l'argent.
"Dans ce livre-enquête, les deux sociologues , spécialistes de la bourgeoisie française, donnent à voir, au-delà des scandales, la logique d'un système. Pour faire vivre un monde où l'entre-soi permet l'affirmation des réseaux, ils rapportent des histoires révélatrices, glanées dans les coulisses du règne de Nicolas Ier. En brossant la chronique des premières mesures prises, ils dévoilent les ressorts d'une politique systématique en faveur des nantis: bouclier fiscal, abattements et exonérations en tout genre, dépénalisation du droit des affaires ne sont que les éléments visibles d'une guerre des classes au service de l'aristocratie de l'argent. Aux discours du Sarkozy qui prétendait vouloir refonder le capitalisme s'oppose la réalité des actes: paradis fiscaux, fonds spéculatifs, bonus des traders, stock-options et cadeaux aux banques se portent bien et ont permis au capital financier de retrouver de sa superbe. Derrière la façade d'un pouvoir démocratique se dessine ainsi le tableau inquiétant d'un tout autre régime: une oligarchie, un gouvernement des riches pour les riches...

MAMMUTH de Gustave KERVEN & Benoît DELÉPINE

Commençons par l'article de la gazette d'Utopia : "On écrit « Mammuth » mais on pense « mammouth », forcément. Énorme, imposant, massif, titanesque… on pourrait continuer ainsi la liste et manier l'hyperbole car Depardieu, alias Serge Pilardos, surnommé « Mammuth » à cause de toute cette masse physique peut-être mais à cause surtout de sa moto du même nom… Gérard Depardieu donc porte la bête avec son immense talent ici retrouvé, mélange inné de force tranquille, dévastatrice et de tendresse désarmante.
Et alors, ça donne quoi, Depardieu chez Delépine et Kervern ? Ça donne un objet cinématographique à nul autre pareil, beau et fou et tendre et rugueux, où la patte de nos deux (ben et) gus est identifiable dès les premiers instants mais où nous mettons pourtant le pied sur une planète nouvelle, parce que Depardieu, jamais vu comme ça, est à lui tout seul un continent inexploré.
Et pas question de se livrer au petit jeu bêta du « est-ce que c’est aussi bien que Louise Michel, aussi barré qu’Aaltra, aussi brut et aride qu’Aviva ? »… Embarquez-vous sur la Mammuth et vous verrez bien ! Tout ce qu’on en dit, nous, fidèles admirateurs des deux Grolandais volants, c’est que le voyage est ébouriffant et que ce n’est sûrement pas avec ce nouveau film incroyable qu’on va arrêter d’aimer leur cinéma...

19 oct. 2010

COQUELICOTS

Dans un champs de coquelicots, j'ai goûté les fruits jolis. Bonbecs acides et fleurs nacrées je les avais presque sur le bout de la langue, dans mes paumes huilées. Un incendie de ventres à terre en pleine mer, depuis les bancs salés balayés par la sueur des vagues jusqu'aux confins des chairs entrelacées, j'ai voyagé, surfé sur les éboulis de majestueuses beautés alanguies. Quitter ces havres et flotter à nouveau parmi les fleurs de pavot, les morts annoncées qui tendent vers des minutes d'éternité et revenir m'étendre sur le lit de mes incertitudes. Des cavernes chaudes et lumineuses hantent encore mes rêves d'étreintes tribales. Des courbes soyeuses, véritables nids à caresses ont laissés leurs empreintes sur mes mains dans leur recto, dans leur berceau là où se nichent les bonheurs éphémères, où se creuse la profondeur des rides du temps. Délectables cicatrices, tatouages de mes vices, témoignages des vies passées à survoler les coquelicots, à estampiller les calicots de mes vœux secrets... Enfouis les sentiments, en fuite les les peines étranges et les absences du cœur-à-corps, elles sont fugaces les images de vous, passagères clandestines. Je reviendrai boire de ces liqueurs d'abondance, encore et toujours, mon ivresse est faite d'errances sur les embruns des cambrures douce-amères. Les vacances de mon âme incertaine viendront se poser sur les lèvres sanguines des coquelicots les jours de grand vent, je m'y allongerai solidement arrimé au radeau, et les murmures de nos solitudes soudées y seront plus féroces et triviaux que jamais. Le grand saut dans les humeurs moites peuplées de gémissements quand on voudrait hurler, les cascades d'émotions chavirées, tout cela je le cherche dans un horizon fait de champs de coquelicots plus rouge et plus envoûtant que tous les sortilèges déjà épuisés. C'est sans fin ces saisons sans raison, c'est l'abîme des anges et la fierté animale des démons.

Voir également...

LA CIGARETTE : Vos Luttes Partent En Fumée ?...

MARIA BEATTY - Gode Bless America... Et Plus Si Affinités !

BOSS HOG - Cristina Martinez & Jon Spencer Chevauchent Ensemble...

ORCHIDÉES & AUTRES FLEURS DE PEAU

Where Did You Sleep Last Night ?

LA CULOTTE

L'ORIGINE DE L'IMMONDE de Goutdave Courbette

17 oct. 2010

Victoire Du Peuple Par La DÉSOBÉISSANCE !!!

Je ne résiste pas au malin plaisir de faire tourner cette vidéo trouvée sur Facebook (merci Edo pour l'info !). S'agit-il d'un collectif ou d'une personne particulièrement douée, toujours est-il que ça s'appelle : On sait ce que l'on veut qu'on sache et que je me suis franchement régalé du pastiche qui nous est proposé ! C'est tout de même étrange que "Little Goulash" se voit attribué tour à tour une filiation napoléonienne (Médiapart) ou bonapartiste (Alain Duhamel) ou qu'il puisse faire remonter en plein parlement européen le passé vichiste de la France... C'est à croire qu'on lui en veut à ce petit homme qui apparait parfois tout grimaçant, sur les chaines de TV, quand il se prend le cagnard en pleine poire, et que pour le coup il me rappelle Louis de Funès quand il en fait des caisses... Je me demande parfois ce qu'il a dû subir dans les cours d'école à l'heure de la récré pour être devenu aussi teigneux et arriviste. La soif du pouvoir peut être une vocation chez certains, elle est une revanche pour beaucoup. Je sais que j'ai raté ma vie puisqu'à mon âge, je n'ai pas encore de rolex comme l'a si bien dit le grand "penseur" Séguéla. Et c'est sans doute par manque d'ambition que je continue d'appartenir à la France d'en bas, hélas comme le disait Gabin avec les mots d'Audiard dans "Le cave se rebiffe" : Ne pas reconnaitre son propre talent, c'est faciliter la réussite des médiocres. Mais les lignes commencent à bouger et grève générale ou pas, pénurie de carburant et économie paralysée ou non, le nain grimaçant aux curieux sursauts d'épaules, aura au moins réussi à user les patiences et semer dans ce pays un vent de rébellion qui n'a pas fini de souffler comme une bouffée d'oxygène.

16 oct. 2010

VIVE LE FEU !

Illustration : Thierry Guitard

DIRTY DIARIES & DESTRICTED

Repenser la pornographie c'est l'idée de départ de ces deux films. Dirty Diaries  est une collection de douze courts métrages.
12 propositions pour repenser la pornographie. 12 propositions faites par des femmes. Produits en Suède en 2009 par Mia Engberg, le film a suscité une controverse avant et après sa sortie à cause de son contenu provocant, et du fait qu'il ait été financé par des fonds publics (Hé,hé...). Voici ce que Mia Engberg, la productrice, en dit dans sa déclaration d'intention : "A travers l'Histoire de l'Art, l'image de la femme a été créée par des hommes pour plaire à un regard masculin. La sexualité féminine se déclinait autour de figures limitées du système patriarcal; la putain, la femme, la mère, la muse.
Aujourd'hui, comme nous pouvons créer nos propres images sexuelles, nous sommes confrontées à de nombreuses questions.Existe-t-il vraiment un regard féminin et si oui, que pouvons-nous en retenir? Comment pouvons-nous libérer nos propres fantasmes sexuels des images publicitaires qui s'impriment chaque jour dans notre subconscient? De toute évidence, il semblait nécessaire de nous réinventer en créant un nouveau genre et voir ainsi le monde avec un regard neuf.
Alors comment repenser la pornographie? Il n'y a pas de réponse simple à cette question. Dirty Diaries propose toutefois 12 films courts atypiques qui susciteront une réflexion sur la notion de pornographie et sur notre propre regard...

15 oct. 2010

CRS=SS ou "NOS AMIS LES BÊTES"

RUE89 : Manif pour les retraites : les CRS matraquent des journalistes

La préfecture saisit l'IGS après le matraquage, mardi place de La Bastille à Paris, de deux journalistes de Canal + et TF1.
Deux journalistes ont été frappés par des CRS ce mardi 12 octobre au soir à la Bastille : un preneur de son de TF1 qui tournait un reportage, et un journaliste de Canal + qui ne travaillait pas mais brandissait sa carte de presse. Ces agressions, filmées par l'agence de presse Moaspress, suscitent l'indignation de Reporters sans frontières. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, la préfecture de police de Paris indique qu'elle va saisir l'Inspection générale des services pour « faire toute la lumière sur cette affaire ».
Que des manifestants soient matraqués sans raison par les CRS à la fin d'une journée de manifestations est devenu chose coutumière, semble-t-il. Ainsi, ce témoignage d'une mère de famille, publié ce mercredi matin par Rue89, tabassée alors qu'elle passait près de la colonne de la Bastille avant d'aller récupérer son fils au solfège...

14 oct. 2010

SOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDRE GLOBAL

Quelle bonne surprise d'être tombé sur ce film sorti en avant-première  dans les salles Utopia et en présence de la réalisatrice Coline Serreau. Je dois avouer que jusqu'à ce je vois des films sur l'agriculture productiviste développée notamment en France après la seconde guerre mondiale, des documentaires sur les coulisses de l'élevage intensif et massif des bovins destinés à devenir l'ingrédient de base de la Junk Food de Mac-Do et consort ainsi que l'intérêt porté aux répercutions désastreuses de la culture des  Organismes Génétiquement Modifiés, je n'avais pas vraiment la fibre écolo... Pire que ça, j'étais persuadé que l'avenir de l'humanité se trouvait dans les mégalopoles et si l'odeur de l'asphalte après la pluie m'enivrait, la cambrousse sous un ciel gris me foutait un bourdon terrible. On ne commande pas à ses sens mais on peut faire marcher son intelligence quand les fruits et légumes de la supérette au coin de la rue n'ont plus la saveur gardée par la mémoire gustative de l'enfance. On peut faire fonctionner ses neurones et se demander si un pays qui ne produit plus ce dont il a besoin pour se nourrir n'est pas en danger de pénurie alimentaire en s'en remettant aux seules lois du marché. Et c'est précisément là que le film de Serreau a fait tilt...

9 oct. 2010

PUB !


Et puis aussi en kiosque !

ACTA's ATTACK

Si l'Hadopi prête tant à sourire, on pourrait bien se demander si elle n'est pas comme un écran de fumée qui cache la véritable menace qui pèse sur le net. Cela fait un petit moment maintenant que d'actions de lobbying  en pourparlers secrets se profile un accord, entre de nombreux pays, difficile à saisir tant il s'entoure de précautions oratoires et se discute entre gens partageant les même hautes sphères de responsabilités politiques & économiques mais visant directement la libre circulation de l'information sur internet : ACTA. Voici la définition qu'en donne la Quadrature du Net : "L'ACTA (Anti-Counterfeinting Trade Agreement) est un accord commercial destiné à lutter contre la contrefaçon, négocié secrètement depuis 2008 par l'Union européenne, les États-Unis, le Japon, le Canada, la Corée du Sud, l'Australie ainsi qu'un certain nombre d'autres pays.
Cet accord cherche à contourner les processus démocratiques afin d'imposer, par la généralisation de mesures répressives, un régime juridique fondamentalement dépassé qui pourrait bien sonner le glas de la neutralité du Net." Dit comme ça, on y voit à peine plus clair parce qu'il est difficile de concevoir les répercutions directes qu'aurait cet accord sur le quotidien de millions d'internautes...

6 oct. 2010

HADOPI... And The Winner Is... TuNI54

C'est l'excellent site Korben qui a balancé l'information, on tient le premier heureux élu d'Hadopi qui a donc reçu le mail d'avertissement dont l'en-tête d'expédition est déjà sujet à polémique : cpd-hadopi@hadopi.com - or le site de l'Hadopi est en .fr - le mail est conforme au modèle présenté la semaine dernière par la Haute Autorité, ainsi qu'aux indications relevée sur son site Internet. L'Hadopi, contactée par Numerama, s'est refusée à tout commentaire concernant ce mail et l'adresse utilisée, ne souhaitant « pas divulguer d'indice qui permettrait de valider ou d'invalider l'authenticité d'informations personnelles d'un éventuel abonné averti ».
La Quadrature du net qui a organisé récemment un grand jeu concours d'email Hadopi, a déjà fait un big-up à TuNI54 qui se verra remettre plusieurs prix dont un "Pi-shirt" estampillé La Quadrature, une adresse IP de la société de police privée du Net Trident Media Guard, un coup à boire, une suggestion de réponse à l'HADOPI. Bref on n'a pas fini de rigoler avec cette "haute autorité" qui, en plus d'avoir coûté des millions aux contribuables, se ridiculise dans son approche obsolète de la navigation sur le Net et n'est pas suivie par tous les opérateurs puisque Free pratique une « désobéissance légale » en ne communiquant pas les mails de la Haute Autorité à ses abonnés... Pour en ajouter une couche au côté festif qu'a provoqué l'envoi des premiers mails de "remontrances" sur internet, vous pouvez relire ce post et un bonus pour les Linuxiens !

Brrrr... on a trop peur !

Grand Jeu HADOPI image

5 oct. 2010

MANIFS UNITAIRES & SLOGANS PERTINENTS

Peu importe la guerre des chiffres sur le nombre des manifestants qui ont occupé la rue lors des manifestations de septembre partout en France pour le retrait du projet de loi sur les retraites puisque c'est un passage en force que souhaite de toute manière le gouvernement de "little goulash". L'allongement du temps de travail, c'est la revanche d'un camp politique, d'une classe, d'une minorité pour renverser la vapeur et étouffer la bouffée d'oxygène que représente la loi sur les 35 heures et qu'il est plus difficile d'aborder frontalement malgré quelques phrases lapidaires en formes de sondes pour tester la riposte. L'enjeu des retraites n'est pas un enjeu financier, c'est un parti pris idéologique de classe...

1 oct. 2010

BÉNIN 1996 - Flashbacks

Diadefoute... Nangadef...Madifirek... Et les margouillats percuteurs si voulez vous défouler sur le gazon, rejoignez-les sur le terrain du Sheraton. Hwé o gba da noué, la fête c'est ce soir, passe donc chez Kodjo, la boutique au coin du von "à la sublime rénovation de ton crâne" après vente et location de tout pour enterrement la "25ème heure"... Ya foye, ola kplassaoun do a, viens avec moi, doji do ountin yin, tu peux avoir confiance... On va boire la Ngoma, des posso et manger l'akassa Hwé o gba da noué, piron, attiéké et dorades braisées ! Mia gblé, on va s'amuser là c'est sûr même. Zozo lé, il fait chaud, ko hou oun, dolé hou oun, j'ai soif & faim naoun bia go déka, donne la bière mon frère, oun me do ayin yin me, doji do ountin yin, je suis honnête tu peux avoir confiance...Hwé o gba da noué, hi vraiment tsss tsss il y a à dire là la sœur,o djo tougbé djé ! O dja kpo oun, tu veux me voir , Mia gblé hwé o gba da noué, ta di na oun, tu as la chance, ola kplassa oun do a, viens avec moi... On va attraper un kékéno, sur la plaque da sa mob ça dit "le chiffre zéro aussi a une valeur" "mollo mollo" et "dieu merci. Le clac-clac d'un "shoumaka" tout près, cordonnier et cireur ambulant... O fon yin dé a, olé yin dé a ça va bien kékéno, hin ! oya ové chi, toi tu es cher ! Bah ça fait rien Hwé o gba da noué et pui "l'homme est bon mais le veau est meilleur..." J'attendrai un peu au maquis "le paradis"avant que d'aller, ko hou oun, grande béninoise & posso-gaz... Kodjo tarde, doit être son palu, comme ça dit : c'est quand on est au pied du mur... qu'on voit le mur...