Pour présenter ce somptueux hobo, ce bourlingueur déglingo qui s'est affranchi des frontières maritimes - même si celles-ci lui sont un peu pénibles à franchir, d'où son surnom de Sea-sick - j'ai déniché un article datant de 2009. Un peu par manque de temps mais aussi parce que je me suis concentré sur l'audio, la vidéo & les images dans ce post, je vous livre donc franco de port une bio de Seasick Steve au ton badin et enjoué comme j'aime... Et n'oubliez pas de pousser les potars pour le son... Enjoy ! Seasick Steve : "Fuck the blues!"
D’abord, ne dîtes pas que c’est un bluesman. Il n’aime pas ça et vous balance à la figure "Fuck the Blues". Steve prend du rock, de la country, du blues, du boogie et tanne le tout pour en faire des chansons. Par contre, "Steve, you rock!", ça oui, vous pouvez le dire. Avec sa barbiche de trois pieds de long et son implacable sens du booggie, SSS est en quelque sorte le frère caché des ZZ Top. Un frangin kidnappé à la naissance pour être élevé par une bande de vagabonds.
Steven Gene Wold, pour l’état civil californien, est un showman de première bourre. Capable à la fois d’embraser la salle de la rue Boyer avec ses riffs endiablés et dans la foulée d’imposer un silence de cathédrale pour livrer un blues à faire chialer Vladimir Poutine.
Seasick Steve vit dans un autre monde, loin de la hype. Son costume de scène (le même qu’à la ville) : Salopette + t-shirt blanc sans manche + tatouages de camionneurs + casquette élimée estampillée John Deere + chemise à carreaux emprunté à Kurt Cobain + barbe poivre et sel + guitare à trois cordes (oui, oui) + batteur norvégien à toison d’or. Sur le t-shirt de Dan Magnusson, l’homme derrière les fûts: "Play fast. Life is short". On n’a pas trouvé mieux comme devise.
Le natif d’Oakland a quitté le domicile familial à l’âge de treize ans pour mettre le plus distance possible entre lui et son beau père, un vétéran de la guerre de Corée : "Soit je partais, soit je le butais".
Le petit Steve a fait son choix. Il est devenu un hobo, un type sans domicile, voyageant à bord des trains de marchandises, sa guitare pour seule compagne. Il a connu mille vies et exercé autant de petits boulots, traversé les États-Unis de long en large, croisé Janis Joplin à San Francisco dans les années 60, épousé une norvégienne dans les années 80, eu 5 enfants, rencontré Kurt Cobain aux débuts de Nirvana, déménagé 59 fois en 27 ans, fait une crise cardiaque… Et puis, à plus de 65 ans, la reconnaissance du public, enfin, après un passage télé en Angleterre chez Jools Holland (Merci Jools).
A se demander, si, comme Robert Johnson, Seasick Steve n’a pas signé un pacte avec le diable. (Source)
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Photos : Chris Durst |
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