Dans mille ans y'aura plus de mecs ni d'nanas...y'aura que des branleurs...et j'trouve ça génial ! - Ewan McGregor alias Marc Renton dans le film Trainspotting. Alors que la question du mariage homosexuel et celle de l'adoption au sein d'un couple de même sexe n'en finissent toujours pas d'être débattues par d'éminents esprits éclairés, (à l'instar de la sémillante Christine Boutin qui avait brandi la bible en pleine assemblée nationale) ou d'autres personnalités du monde politique, la vraie question ne serait-elle pas plutôt celle-ci : Quand va-t-on enfin parler d'êtres humains et non plus de genres masculin ou féminin ? Qu'on soit homo, hétéro, bi ou transsexuel, est-ce la sexualité qui détermine la valeur d'un individu ? Et pour aller jusqu'au bout : le sexe doit-il être la condition des droits qui nous sont accordés ? La sexualité (tout comme la religion d'ailleurs!) doit être une des libertés fondamentales de la sphère privée...
"Merci de bien vouloir retirer votre sexe de mon état civil"
D'abord, soyons clairs, ne pas reconnaitre qu'un être humain ne peut se résumer aux seules parties charnues qui composent son entre-jambe est une négation de ce qui constitue la complexité humaine. Les discriminations envers les femmes, les homosexuels, etc, sont issues d'une volonté politique et/ou religieuse. La volonté de contrôler le noyau familial est la base de l'emprise de l'État sur la population. Le pouvoir décisionnaire et les richesses ont longtemps été l'apanage de l'aristocratie, de la grande bourgeoisie, le tout jalousement gardé au sein des même grandes familles par le biais de mariages arrangés sous le regard bienveillant du clergé. Aujourd'hui, les familles "recomposée"s ou les parents "isolés" sont le résultat d'une plus grande liberté de mœurs, une reconnaissance acquise grâce aux luttes pour l'émancipation des femmes, notamment, depuis la deuxième moitié du 20ème siècle. Le droit de vote des femmes en France date de 1945, c'est à dire qu'on reconnait à ces dernières un pouvoir de décision dans la conduite de la vie politique de la république depuis seulement une soixantaine d'années ! La dépénalisation de l'homosexualité fût votée en 1981, depuis 30 ans ce n'est plus un crime ! Dans le documentaire Bad Grrrls, la cinéaste Catherine Breillat suggère de ne plus faire figurer le sexe du nouveau-né sur l'acte de naissance. Je trouve l'idée excellente car elle nous ramène à l'essentiel : Le genre humain.
Dépasser les clivages entre les sexes c'est aussi refuser de mettre les individus dans des catégories, c'est un acte subversif qui sape les fondements d'une vision binaire du monde. C'est rendre caduques tous les apartheids sexuels que prônent certains gouvernants et les différentes religions. S'attaquer à toutes les formes de sexisme, c'est également par extension, couper court aux idées racistes qui ne sont rien d'autre que des façons de diviser encore et toujours l'humanité pour mieux asseoir des rapports de dominants à dominés. Pour illustrer mon propos, j'ai choisi 4 vidéos qui abordent chacune à leur manière une certaine conception de la sexualité dans sa diversité, sa richesse et sa complexité mais où c'est toujours la recherche de l'affirmation de soi qui domine. Le plaisir, la dérision, l'humour et l'émotion sont au rendez-vous... Il suffit d'ouvrir son esprit pour constater l'évidence de nos diversités. C'est peu et c'est énorme... Nous ne ferons pas l'économie de nouvelles luttes pour faire reconnaitre tous les droits auxquels peuvent prétendre tous les individus sans distinction de genre ou de race. Quant aux bons apôtres de toutes religions confondues, nous leur souhaitons de nuire à nos libertés individuelles dans l'au-delà... Un de ces quatre, qui sait !
CELINE SCIAMMA - Pauline
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Pardon , même si l'article commence a dater, il faut tout de même préciser que transsexuel n'a rien d'une sexualité. Aussi vrai qu'une personne " Bio " ( née, vivant et assumant son sexe/genre associé ) pourra être hétérosexuelle, bisexuelle, homosexuelle, ou autres, une personne Trans' pourra dans son genre d'élection ( qui doit malheureusement encore s'inscrire dans un schéma social reconnu, et donc binaire ) être hétérosexuelle, bisexuelle, etc.. Pour moi l'article confond un peu les deux. Et pour aller plus loin, dans le milieu, on dit plutôt " transidentité " qui ne laisse aucun doute quand au fait qu'il ne s'agit pas du tout de quelque chose lié à l'orientation sexuelle. Bien à vous.
RépondreSupprimerAxel, garçon Trans', Lille, France.
Merci Axel d'avoir pris le temps de donner ces quelques précisions.
RépondreSupprimerConsidérant la perfectibilité comme inhérente à notre condition, ce post s'enrichit de votre commentaire.