"Mais qui se souvient d’Hector ? Personne. Voilà un véritable rocker maudit !" Bayon dans Libé. en 2008. De son vrai nom Jean-Pierre Kalfon (eh oui, juste une étrange homonymie avec l'autre Kalfon ), Hector est né le 20/12/1946 à Paris.
Dès l'âge de 16 ans, il devient un pilier du Golf Drouot où il recrute les Mediators pour l'accompagner. Ce groupe instrumental est composé, à l'origine, de trois copains du Lycée Voltaire à Paris: Marc Schleck (solo), Serge Mosiniak (basse) et Gilbert Krantz (rythmique) auxquels se joint William Roudil (batterie).
Repéré et engagé par Philips, il grave en avril 63, un 1er EP sur lequel figurent, en face A, la reprise "Somethin' Else" d'Eddie Cochran et l'instrumental "Tchang" et , en face B, deux morceaux des Hots Kings !
Iconoclaste du rock, Hector donne visuellement comme musicalement, dans la dérision, l'extravagance et la provocation la plus délirante. C'est en spectacle qu'il montre sa démesure. Il s'y produit en costume queue-de-pie avec un haut-de-forme, une cape, des gants blancs et un bouchon de lavabo autour du cou...
"je vis tellement au-dessus de mes revenus qu’en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée". Hector, toujours accompagné de son valet, brûle la chandelle par les deux bouts. Vivant au-dessus de ses moyens, il fait sienne cette maxime d’Oscar Wilde.
Ses cheveux incroyablement longs et touffus pour l'époque lui tombent sur les épaules et lui valent le surnom de "Chopin du Twist". C'est un fan de Screamin' Jay Hawkins & Screaming Lord Sutch (dont la bio. vaut le détour, on y retrouve "Good Morning England - The boat that rocked & Coluche dans sa course aux élections présidentielles!). Hector exige toujours un piano bien accordé, non pas pour en jouer mais pour le démolir ! Il se déplace sur scène dans un cercueil, une baignoire, une chaise à porteurs, toujours accompagné de son fidèle valet Jérôme qui lui apporte de l'eau, essuie son visage et parfois lui lave les pieds.
Philips, voulant profiter de sa soudaine notoriété, sort dans la foulée un second EP avec, en face A, deux reprises enregistrées lors des sessions du 1er disque et, en face B, deux nouvelles chansons en français (Je vous déteste et T'es pas du quartier) signées Jean Yanne (alias Johnny "Rock" Feller) et Gérard Sire. Avec Je vous déteste, il devance même le punk...
En spectacle, il parodie Sheila en chantant "Le sifflet des boudins" ou Claude François en faisant du trapèze volant.
En 64, il se sépare des Mediators et entame une carrière solo en sortant chez Ducretet-Thompson son 3e EP avec notamment "Alligator" et "Hong-Kong", deux morceaux adaptés de son idole Screamin' Jay Hawkins. Il se produit en 1ère partie des Animals et de Bill Haley. Il intègre Polydor en 66 pour graver son 4e et dernier EP "Abab l'Arabe".
Après l'enregistrement chez Palette du SP "The Whammy", il part en 67 au Canada où il gère la carrière de Mike Shannon (le second chanteur des Chats sauvages) et de divers artistes canadiens comme Nanette Workman.
De retour à Paris en 70, il devient directeur artistique chez Barclay puis Pathé Marconi. Parallèlement, il enregistre avec Tom et Jerry le SP "Le petit Beaujolais/La société" produit par Dick Rivers. Il joue dans les comédies musicales "Gomina" (73) où il tient sept rôles différents, et "Mariage"(75) avec Jeane Manson. En 76, il assure la programmation du Théâtre Dejazet puis, de 78 à 83, celle du Studio Bertrand, transformé en salle polyvalente. En 83, il achète une usine de construction de machines à emballage installée en Seine-et-Marne qu'il revend en 87...
Pas Yéyé pour un sou, le tout était plus souvent crié que chanté. En témoigne l'extrait du film "Cherchez L’idole" (ci-dessous) où l’on peut apercevoir Hector en compagnie de ses médiators se faire huer lors de son interprétation d’Il faut saisir sa chance dans un Olympia plein à craquer. La plupart du temps dos au public, il saccage la scène avant de faire une descente dans le public digne de celle d’Iggy pop à Cincinnati en 71. Mais nous sommes ici en 63 et Hector détonne avec ses cheveux bien trop longs pour l’époque. C’est un freak avant l’heure, nous donnant ici une démonstration d’un savant mélange de Screaming Lord Sutch et de Tiny Tim. Et même Arthur Brown aimerait ça !
Donc, on résume: Toujours de frac vêtu et capable d’arriver en éléphant au Golf Drouot, Hector pouvait aussi convier les caméramen de l’ORTF à venir le filmer se faisant cuir un œuf sur la flamme du soldat inconnu (après s'être fait reprocher d'être resté couvert devant le drapeau, il en avait parlé à Jean Yanne qui lui aurait proposé d'aller « se faire cuire un œuf sur la flamme du Soldat inconnu ». Hector s'exécuta, causant ainsi une certaine agitation autour de lui avec intervention de la police). Concevant l’échec comme un but de carrière potable, proche de Dali, Hector était un vrai avant-gardiste.
Sources : cosmozebra / albumdunpessimiste / archivesgonzai / bide-et-musique / + un article de 1er Avril sur Dead Wax !?
Lien actualisé le 29012014 - DL : 3 Albums (44 Mo)
New Link : 20140129 ;)
Enjoy George Dimakis !
Enjoy Marian ;-)
Downloadez tranquillou avec :
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Enjoy Marian ;-)
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Hello!
RépondreSupprimerCan you please reupload these albums by Hector???>
Thank you very much!!
RépondreSupprimerYou're welcome !
Supprimercool man, je les cherchais depuis longtemps
RépondreSupprimerVive la culture "contre" (ou inversement, je ne sais plus), sans que ça devienne du borderlinemainstream,
Mad Squirrel
Content que tu aies trouvé ton bonheur Mad Squirrel d'autant qu' Hector & ses Médiators demeure un plat pour les gourmets !
RépondreSupprimerJ'en profite pour dire que le blog "namaste" n'est pas laissé à l'abandon, j'envisage juste (et j'y travaille donc) de passer sous une autre plate-forme genre WordPress pour plus de liberté avec les médias...