Glenn Bouzebenn est né en 1975 dans un lieu demeuré inconnu. Contrairement à son illustre aîné W.A. Mozart, Glenn n'a pas attendu d'avoir ses onze premières années d'existence pour écrire un opéra... Sa première composition Soyouz & Bleuets fût retranscrite par un proche de la famille présent ce jour-là, alors que le petit prodige jouait du piano et n'était âgé que d'à peine un an ! Doué d'une oreille absolue, le jeune Bouzebenn entame rapidement une carrière musicale aussi précoce que prolifique dans le monde entier. Sa particularité : Il improvise constamment ! Incapable d'écrire sa propre musique, toutes ses productions sont soigneusement collectées par le biais d'un micro intégré au clavier du piano, ce précieux gadget se lance dès que l'on effleure les touches de l'instrument. Si toute cette histoire vous semble dingue, c'est que vous êtes en bonne santé contrairement à celle, mentale, de ce musicien atypique. En effet, l'ego de Bouzebenn a très vite pâti de l'intérêt qu'il a suscité dès son plus jeune âge. Il s'est ainsi auto-proclamé génie musical du troisième millénaire et a décliné toutes les propositions visant à parfaire son éducation musicale.
N'acceptant aucun conseil, même des plus grands chefs d'orchestre, il cultive une totale ignorance de la musique tant dans son écriture que dans son histoire. D'ailleurs il ne revendique aucune influence si ce n'est ses propres improvisations jouées à la maison comme à la scène. Son caractère imbuvable l'a rendu totalement impopulaire auprès des différents médias et parmi les professionnels du milieu de la musique classique contemporaine. Les enregistrements de ses œuvres sont gardées jalousement par leur propriétaire, unique ayant-droit qui les distille au compte-goutte aux maisons de disques. Elles sont en général disponibles uniquement sur commande et en passant par le label du moment car Bouzebenn ne sort jamais plus de deux opus chez le même éditeur. Autant dire que vous n'êtes pas prêt d'écouter le désormais cultissime "improvisateur" à moins d'avoir la chance et l'opportunité d'assister à l'une de ses prestations publiques, rarement relayées dans la presse et dont la promo se fait dans les cercles plutôt confidentiels de ses fans les plus assidus.
Glenn Bouzebenn est actuellement impliqué dans un dépôt de plainte à l'encontre de la radio France Inter et de son directeur Philippe Val. Ce dernier aurait fermé les yeux sur la diffusion à l'antenne d'extraits des œuvres de Glenn Bouzebenn qui, fait aggravant, auraient servis de jingle à certaines émissions... Invité dans l'émission Chantons sous la pluie, le musicien a d'abord interprété l'une de ses improvisations après que l'un des chroniqueurs ait fait de sa bio une synthèse pour le moins inattendue et volontairement moqueuse... À la fin de sa prestation, Glenn Bouzbenn qui tentait de remettre le journaliste sur les rails de la courtoisie la plus élémentaire dûe à un artiste invité d'une émission et qui joue le jeu du direct, s'est vu rembarrer une seconde fois et de façon relativement brutale dans le verbe comme dans les gestes. En effet, le journaliste, sûr de son fait, ne s'est pas gêné pour humilier une seconde fois l'invité en déclarant : "... Ce que vous jouez, ce n'est pas de la grande musique, ça fait synthé, vous tapez sur trois notes, il n'y a aucune nuance, vous tapez fort..."
Sur ce, emportement de Glenn, le "pestiféré des médias", avant que le service d'ordre de la radio ne le sorte sans ménagement et le présentateur de conclure tranquillement, une fois la porte du studio refermée sur le malheureux Bouzbenn, "c'était Glenn Bouzbenn, un artiste, enfin un artiste c'est vraiment beaucoup dire, qui vraiment gagne à ne pas être connu !".
L'improvisation de Glenn Bouzbenn sur France Inter - Février 2012
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