Comme le rappelle Korben dans son excellent blog, peu importe que nous soyons pour ou contre Wikileaks.
Wikileaks existe, point final. Et ce ne sont certainement pas des tristes sires comme Éric Besson qui vont nous dire comment utiliser internet ou quels sont les sites et les bases de données auxquels nous pouvons accéder. Toute tentative de censure est une agression et nécessite une riposte radicale.
La communauté d'internautes soutenant Julian Assange parmi lesquels, n'en doutons pas, figurent de nombreux hack3rs, a tout d'abord manifesté pacifiquement son soutien au créateur du site. Aujourd'hui, la stratégie de défense a pris un tournant beaucoup plus pertinent selon moi, puisque les premières attaques par dénis de service -DDOS- (saturation de serveurs via des requêtes simultanées, coordonnées et très nombreuses, simple mais efficace !) ont été lancées contre divers sites dont Paypal, Mastercard, d'autres cyber-attaques pourraient viser eBay, Amazon ou le site web de Sarah Palin. Voir la "déclaration de guerre" des Anonymous.
Notons également que le soutien à Assange provient de nombreuses personnalités, parmi lesquelles un certain Noam Chomsky...
Bref, que du bonheur en perspective puisqu'on découvre aussi la faiblesse des vieilles bonnes recettes de la désinformation étatique qui se révèlent inefficaces (tentatives de discrédit du trublion informaticien avec d'éventuelles affaires de viols).Il ne faut jamais sous-estimer l'ennemi mais force est de reconnaitre l'impuissance des autorités à entacher la réputation de celui qui passe déjà pour le créateur d'un nouveau mode d'accès direct à l'information pour les citoyens du monde.
Car ce qui est au cœur du "débat", ce sont les failles de sécurité dans les systèmes supposés être les moins vulnérables, ceux de La Défense, des Départements d'État aux affaires étrangères, voire les comptes Twitter de certaines personnalités politiques comme Obama piraté par un ado auvergnat !
L'orgueil est donc blessé chez les garants de notre "bien-être"et de notre sécurité, les données secrètes dévoilées et mises en pâture à la plèbe révèlent en fait tous les dysfonctionnements et les magouilles des dirigeants des divers états concernés, allant même jusqu'à mettre en péril la vie de certains diplomates qui se lâchent à l'heure du digestif...
La divulgation par Wikileaks de la data base concernant les opérations de guerre en Irak et en Afghanistan avait de toute manière déjà fait d'Assange l'ennemi public N°1 aux États-Unis d'Amérique.
Pour compléter la réflexion sur le phénomène Wikileaks, deux émissions enregistrées sur France Culture :
La revue de presse-internationale de Cécile_de_Kervasdoue du 06.12.2010
Émission Place De La Toile du 05.12.2010
Si Wikileaks est censuré chez vous, vous pouvez y accéder directement via ces adresses IP
Merci à Korben pour les nombreuses sources !
Voir aussi : rebellyon.info !!!
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