A l'instar de cette tonitruante tirade audiardienne : "Il y a des patrons de gauche ! - Il y a aussi des poissons volants mais qui ne constituent pas la majorité du genre..." (in Le Président), on pourrait presque dire avec Jean-Claude Michéa: "Il y a aussi des socialistes de gauche mais qui ne constituent pas la majorité du genre !". Un trublion le J.C, un type qui fait du "remue-méninges" et ferait bien le ménage dans certains partis de gauche qui ont tendance à frayer un peu trop dans les eaux troubles du libéralisme économique. En ce jour de finale des primaires socialistes, il semble pertinent de revenir sur certains fondamentaux, voire d'élargir les perspectives historiques. Attention, en surfant tranquillement sur le net avec le nom du bonhomme, on tombe aussi bien sur des sites à tendance franchement libertaire que sur des pollutions de la pensée universelle. Michéa a fait sienne cette citation de Georges Orwell: "Pour défendre le socialisme, il est absolument nécessaire de commencer par l'attaquer." A bon entendeur...
"Nous sommes dans une époque où nous avons vu passer sans rire le drapeau de la révolte des mains de Rosa Luxemburg à celles de Ségolène Royal..." J-C Michéa.
Voici l'introduction à cette interview délicieusement dense telle qu'elle apparait encore sur le site de l'émission Les matins de France Culture:
Le 06.10.2011 - "Nous voilà au lendemain du 3ème débat télévisé qui a opposé hier les six candidats aux primaires socialistes et à trois jours du premier tour de ce scrutin dimanche prochain. Jean-Claude Michéa, cette nouveauté politique de primaires ouvertes à gauche semble aller à rebours de votre thèse que nous allons sonder ce matin et qui consiste à dire, si l’on devait la résumer en quelques mots, que la gauche moderne acquise au libéralisme s’est éloignée de la cause du peuple. A l’heure où la gauche s’ouvre justement à la consultation électorale citoyenne, il nous a semblé intéressant de lire votre nouvel ouvrage : « la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès », tout est dit dans le sous-titre de cet essai Le Complexe d’Orphée paru hier aux éditions Climats. Jean-Claude Michéa, vous êtes philosophe, admiratif du socialisme théorisé par George Orwell, très critique envers le libéralisme en tant que philosophie politique dont vous dites qu’elle est devenue la matrice commune à la droite et à la gauche politique d’aujourd’hui (et voire même à l’extrême-gauche !), tous soumis à l’impératif de croissance dans un marché global. Mais la gauche s’est-elle réellement détournée de la critique du libéralisme, à l’heure du renouveau de l’idée de démondialisation défendue par certains en son sein ? La gauche s’est-elle réellement détournée des « gens ordinaires », à l’heure de primaires ouvertes à tout citoyen de gauche ? Ce sont les questions que nous allons vous poser ce matin."
Comme un écho à cet instructif entretien, je recommande, une fois n'est vraiment pas coutume, l'émission intitulée L'inquiétude écologique animée par Alain Finkielkraut dans le cadre de son intervention hebdomadaire sur France Culture. Les invités sont : Pascal Bruckner, romancier et essayiste et le "pétillant" Dominique Bourg, professeur à l'Université de Lausanne (Institut des politiques territoriales et de l'environnement humain/Faculté des géosciences et de l'environnement). Vous y entendrez un débat affûté sur les enjeux environnementaux qui devraient être au cœur du débat politique et économique non pas hexagonal, ni même européen mais tout simplement mondial. Amis "climato-sceptiques", venez donc vous asseoir un moment...
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