J'ai pensé à la chanson de Joey Ramone, Don't worry about me, figurant sur son unique album solo sorti un an après sa mort, en découvrant ce film... Peut-être parce qu'il s'agit d'un clin d'œil posthume à l'instar de la chanson de AaRON U-Turn (Lili) qui, elle, fait partie de la B.O du film. Je n'ai pas lu le livre d'Olivier Adam dont le film est directement inspiré. Je ne peux donc parler que du point de vue adopté par le réalisateur... Derrière l'intrigue au lent suspens, il est plutôt question des liens affectifs qui relient les gens. Liens d'amitié, liens familiaux, liens amoureux qui souvent s'entremêlent et tissent la toile des émotions et des sentiments qui nous composent et avec lesquels nous composons...
Comment et pourquoi pouvons-nous parfois être amené à mentir à ceux que l'on aime ? Un des personnages principaux du film a décidé d'entretenir une relation schizophrène avec la réalité. Son choix est à la fois courageux et lâche et c'est sans doute là toute la subtilité du scénario. Tout bascule dans le doute, l'incompréhension. Élise, le personnage central du film, apprend la disparition de son frère jumeau en rentrant d'un voyage à Barcelone. On lui explique qu'après une ultime dispute avec son père, il a quitté la maison familiale et n'a plus donné de nouvelles depuis. Elle ne s'en étonne ni ne s'en inquiète dans un premier temps, habituée aux relations conflictuelles entre son père et son frère.
Mais très vite, n'ayant à son tour aucune réponse de son frère malgré les nombreux messages laissés sur sa messagerie, Élise va peu à peu sombrer dans l'incompréhension, l'obsession et finalement la dépression, ce qui la conduit à l'internement psychiatrique. On notera au passage le taclage en règle de la psychiatrie telle qu'elle semble encore se pratiquer dans l’hexagone du haut de ses "cinquante années d'existence", c'est à dire peanuts au regard d'autres pratiques scientifiques.
AaRON - U-Turn (Lili)
Ce sont les liens d'amitié qui vont permettre de rétablir la passerelle entre la névrose obsessionnelle d'Élise et le retour à la réalité aussi dure soit-elle. Élise doit désormais vivre avec ce manque et cette interrogation au sujet de la disparition de son frère jumeau. Et puis il y a la survie au quotidien, le boulot à la supérette du coin, toutes ces choses qui font vite redescendre et garder les pieds sur terre. Ce qui séduit dans ce film, indépendamment du (léger) suspense, c'est justement l'effeuillage des sentiments, des émotions, des non-dits ou des éclats de voix cash. Bref, ça sonne juste et ça résonne encore un peu après dans la tête et les tripes...
Titre : Je vais bien, ne t'en fais pas
Réalisation : Philippe Lioret
Scénario : Philippe Lioret et Olivier Adam d'après l'œuvre d'Olivier Adam
Distribution :
Mélanie Laurent : Élise "Lili" Tellier
Kad Merad : Paul Tellier
Isabelle Renauld : Isabelle Tellier
Julien Boisselier : Thomas dit "Grenouille"
Aïssa Maïga : Léa
Réalisation : Philippe Lioret
Scénario : Philippe Lioret et Olivier Adam d'après l'œuvre d'Olivier Adam
Distribution :
Mélanie Laurent : Élise "Lili" Tellier
Kad Merad : Paul Tellier
Isabelle Renauld : Isabelle Tellier
Julien Boisselier : Thomas dit "Grenouille"
Aïssa Maïga : Léa
DL
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