Je vais être clair et sans doute un peu abrupte : Sarko et sa clique rapprochée sont une bande de jean-foutre n'hésitant pas à fricoter avec la droite extrême en piétinant ses plate-bandes. Il répandent en France un puant relent de xénophobie, d'ostracisme et cherchent des boucs émissaires partout où ils sont incapables de donner des réponses politiques efficaces. L'État se fait de plus en plus répressif et commence par s'en prendre aux minorités ethniques, aux plus faibles économiquement, discrimine, exile et assassine ! Dans ce contexte explosif, les tirs essuyés par les forces de l'ordre ne m'apparaissent pas forcément condamnables et constituent une option de riposte légitime aux violences policières. QUAND L'INJUSTICE DEVIENT LOI, LA RÉBELLION EST UN DEVOIR.
Je conseille vivement la lecture (ou relecture) d'un livre : Matin Brun
Matin brun (en référence aux chemises brunes, surnom donné aux SA, qui étaient des miliciens nazis) est un apologue français, écrit par Franck Pavloff éditée par une maison d'édition habituellement spécialisée dans la poésie, les Éditions Cheyne en décembre 1998.
Il s'agit d'une métaphore antifasciste et contre la pensée unique. Le livre a connu un grand succès en 2002 (plus d'un million d'exemplaires vendus) après la surprise du premier tour de l'élection présidentielle où le candidat du parti d'extrême droite Front National, Jean-Marie le Pen, fut qualifié pour le second tour. Depuis, il est régulièrement l'objet de discussions et de travaux dans les écoles.
Son thème et la progression de son intrigue sont similaires à ceux du poème recourant à l'anaphore : "Ich habe geschwiegen" écrit à Dachau par le Pasteur Martin Niemöller (1892-1984) et revu par B. Brecht.
Dans la série “Relisons nos classiques”, voici donc le texte de Martin Niemöller, ce pasteur protestant, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau, où il écrivit ces lignes que vous devez connaître…
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.
Un film d'animation en 35 mm, de 12 mn."Un Beau Matin" a été réalisé en 2005 par le réalisateur Serge Avedikian - Adaptation à partir de peintures de Solweig Von Kleist, peintre allemande vivant à Paris Depuis fin 2005, le film a parcouru le monde dans plus de 40 festivals, obtenu de nombreux prix et est étudié dans le cadre de l'initiative Collège au Cinéma en France. La chaîne ARTE, co-productrice du film, l'a diffusé plusieurs fois.
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