J'ai eu envie de faire un diaporama d'une scène entre Caroline Ducey & François Berléand parce qu'elle est, à mon sens (à mes sens), la plus sensuelle et la plus complice de toutes les relations que vit cette femme. En travaillant l'image, je me suis aperçu à quel point Catherine Breillat avait fait de ses cuts des peintures. Les inserts des regards, des mains, les mouvements aériens de la corde qui zèbrent les plans évoquent les détails d'un même tableau. J'ai appliqué une texture toilée, des contrastes dans les couleurs pourpres, chair et sombres pour accentuer les parts d'ombre et de lumière qui oscillent comme les sentiments des personnages, entre hésitation et détermination, entre le désir et la jouissance... La musique s'est imposée d'elle même, je ne saurais pas dire pourquoi... Le fichier original dans un format plus approprié est téléchargeable ICI.
"C'est moi qui le trompe mais c'est moi qui suis jalouse, parce qu'en fait, c'est lui qui ne veut plus faire l'amour avec moi. Ca fait six mois qu'on est ensemble. Il dit que c'est normal, que c'est une question d'appétence sexuelle. Mais moi je sais qu'en fait il n'aime pas les femmes.Il n'aime que ses copains.
Il dit qu'il vit avec moi. Mais ça s'appelle pas vivre. Je ne trouve pas juste de le tromper. En fait, je fais ça parce que j'y suis obligée. Autrement,je ne tiendrais même pas debout, je serais tout le temps avec lui, comme une sangsue. Parce que je suis totalement amoureuse. Et ce n'est pas un cadeau de la vie, je vous jure. Même si on est quand même arrivé à faire un enfant ensemble.
Tu parles. Je suis jalouse. A chaque fois qu'il termine la soirée tout seul, je viens le guetter sous ses fenêtres. Des fois même, je pénètre chez lui avec ma clé. Je suis très étonnée de constater qu'il dort. Qu'il est bien seul. Il appelle ça respirer. Mais moi, ça me fait étouffer. Et c'est injuste. J'ai tout un tas de discours sur l'amour. Je crois que je suis dans le vrai. Mais quand j'applique ça à la vie, ça fait une schizophrénie incroyable dans ma tête. Ce n'est pas vrai que je suis nymphomane Et d'ailleurs qu'importe. J'ai une exigence incroyable d'absolu.
Une nuit, je suis rentrée chez lui une fois de plus. On s'était disputée encore sur ce qui s'appelle l'amour et ce qui existe entre un homme et une femme. Il m'a dit que je délirais et que tout ça n'existait pas, que tout les couples finissent comme moi et lui.
Je me suis encore traînée dans la nuit. Et j'ai fait l'amour comme on s'ouvre les veines. Quand je suis revenue, il dormait sans aucun soupçon. Ça ne pouvait pas durer comme ça. Que je sois seule à souffrir. Alors, j'ai rebroussé chemin vers la cuisine, j'ai ouvert le gaz. Et je suis repartie."
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