10 déc. 2011

LE SONNET DU TROU DU CUL - Poème...



Le Poème Du Trou Du Cul par Arthur Rimbaud et Paul Verlaine
En forme de parodie d'un volume d'Albert Mérat,
intitulé l'Idole, où sont détaillées toutes les beautés
d'une dame : Sonnet du front, sonnet des yeux, sonnet des
fesses, sonnet du... dernier sonnet.

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la pente douce
Des fesses blanches jusqu'au bord de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l'auteur cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse,
Pour s'en aller oï la pente les appelait.

Ma bouche s'accouple souvent à sa ventouse
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots

C'est l'olive pâmée et la flûte câline
C'est le tube oï descend la céleste praline
Chanaan féminin dans les moiteurs éclos.


BONUS

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2 commentaires:

  1. AMIS je veux éjaculer
    Tout le vieux foutre accumulé
    Dans la boutique de mes couilles
    Je sens se roidir mon andouille
    Il n'est plus temps de reculer
    Mâle, femelle, âne ou citrouille
    Ce soir je vais tout enculer

    C'EST à l'église que je veux
    Sodomiser tous ces morveux
    Enfilons nos noires soutanes
    Pareils aux boules des platanes
    Nos roustons noirs font les nerveux
    Nous sommes nus sous nos roupanes
    Passe une belle aux longs cheveux

    DEGAINONS la trique violette
    Qui hennit et rompt sa gourmette
    Echappant à nos couturiers
    Je lève mon noir tablier
    La belle lèche ma quéquette
    Attisant le feu meurtrier
    D'une langue rose et proprette

    VOICI que le corbeau croasse
    Voici que mon engin bavasse
    Et que déjà brament les chantres
    Tantôt je sors et tantôt j'entre
    Et je répands l'âcre lavasse
    Issue du doigt que j'ai au ventre
    Au bénitier de sa conasse

    MON sperme a craché sur sa tombe
    Et là mon braquemard retombe
    Mais la belle sait mille tours
    Et me tend son cul de velours
    Cul de houri cul de colombe
    Qui s'offre rose et sans détours
    Et je m'y rue comme une bombe

    COMME une flèche dans la cible
    Comme un protestant dans la bible
    Ma queue palpite de bonheur
    Et la belle rit de douleur
    Cul d'une courbure indicible
    Plus ferme qu'un cul de facteur
    De foutre il faut que je te crible

    SE dégageant d'un coup de hanches
    Elle se retourne et se penche
    Sur le bâtonnet rabougri
    Et dégouté de mistigri
    Elle a de grands yeux de pervenche
    Et me suçotte mon grigri
    MIRACLE ! AMIS, C'ETAIT DENTS BLANCHES !

    L'APOTHEOSE alors éclate
    Un beau cardinal écarlate
    Encule les enfants de choeur
    Qui chantent faux de tout leur cœur
    Se branlant dans une tomate
    Le curé décharge - vainqueur...

    Un spectacle offert par COLGATE !

    Boris Vian-La Messe en Jean Mineur
    in Ecrits pornographiques (Ed. Christian Bourgois, 2001- p. 89)
    La première édition de ce poème en 1957 fut clandestine et tirée à 69 exemplaires

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  2. mercredi 8 mai 2013...

    TON STYLE

    Tous ces cris de la rue ces mecs ces magasins
    Où je te vois dans les rayons comme une offense
    Aux bijoux de trois sous aux lingeries de rien
    Ces ombres dans les yeux des femmes quand tu passes
    Tous ces bruits tous ces chants et ces parfums passants
    Quand tu t'y mets dedans ou quand je t'y exile
    Pour t'aimer de plus loin comme ça en passant
    Tous ces trucs un peu dingues tout cela c'est ton style

    Ton style c'est ton cul c'est ton cul c'est ton cul
    Ton style c'est ma loi quand tu t'y plies salope !
    C'est mon sang à ta plaie c'est ton feu à mes clopes
    C'est l'amour à genoux et qui n'en finit plus
    Ton style c'est ton cul c'est ton cul c'est ton cul

    Tous ces ports de la nuit ce môme qu'on voudrait bien
    Et puis qu'on ne veut plus dès que tu me fais signe
    Au coin d'une réplique enfoncée dans ton bien
    Par le sang de ma grappe et le vin de ta vigne
    Tout cela se mêlant en mémoire de nous
    Dans ces mondes perdus de l'an quatre-vingt mille
    Quand nous n'y serons plus et quand nous renaîtrons
    Tous ces trucs un peu fous tout cela c'est ton style

    Ton style c'est ton cul c'est ton cul c'est ton cul
    Ton style c'est ton droit quand j'ai droit à ton style
    C'est ce jeu de l'enfer de face et puis de pile
    C'est l'amour qui se tait quand tu ne chantes plus
    Ton style c'est ton cul c'est ton cul c'est ton cul

    A tant vouloir connaître on ne connaît plus rien
    Ce qui me plaît chez toi c'est ce que j'imagine
    A la pointe d'un geste au secours de ma main
    A ta bouche inventée au-delà de l'indigne
    Dans ces rues de la nuit avec mes yeux masqués
    Quand tu ne reconnais de moi qu'un certain style
    Quand je fais de moi-même un autre imaginé
    Tous ces trucs imprudents tout cela c'est ton style

    Ton style c'est ton cul c'est ton cul c'est ton cul
    Ton style c'est ta loi quand je m'y plie salope !
    C'est ta plaie c'est mon sang c'est ma cendre à tes clopes
    Quand la nuit a jeté ses feux et qu'elle meurt
    Ton style c'est ton cœur c'est ton cœur c'est ton cœur

    LEO

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